Après trois éditions sur le site magnifique de Villefrance-de-Panat et dans le cadre du Triathlon du Lévézou, le bureau avait décidé de changer de cieux pour l’édition 2020 de la course club et de jeter son dévolu sur Fontiers-Cabardès, village que tout le monde sait parfaitement placer sur une carte, cela va de soi, et tout aussi propice à la pratique du triple effort.
Était-ce une prémonition ? Simplement un coup de bol ? Quoi qu’il en soit, c’était bien vu puisqu’Aveyron rimait malheureusement cette année avec annulation mais qu’en Montagne Noire, c’était une autre histoire.
En effet, les organisateurs ont tenu bon jusqu’au bout (et on ne saura jamais trop les en remercier !), adapté ce qui devait l’être, et maintenu leur épreuve, une des toutes premières après le redémarrage début août. A tel point qu’une partie du gratin national avait fait le déplacement, avec des pointures sur le L le samedi, et tout un groupe d’entraînement de Première Division sur le M le dimanche. Bref, de quoi booster les courses.
Mais pas de quoi effrayer le troupeau de vachettes venues en nombre, avec 7 au départ du Half (sous le regard aiguisé de Corentin et Jérémy, les 2 arbitres masqués) et 16 sur le M, soit un dixième de l’effectif total de la course !
Côté ambiance, évidemment, pas de soirée moules-frites qui fait, entre autres, la renommée de l’épreuve, pas de logement en groupe à l’internat du collège, et pas de ravitaillement ni de buvette à l’arrivée, pas plus qu’en course où seuls des points d’eau étaient disposés. Mais le plaisir des organisateurs et des participants était palpable, la joie de se retrouver, l’envie de porter à nouveau des dossards et de se tirer la bourre faisant vite oublier le port du masque obligatoire jusqu’au départ et dès l’arrivée. Et puis, chose assez rare, un silence pareil lors d’un briefing de course (réduit à sa plus simple expression), rien que ça, cela valait le détour !
Le départ était organisé en plusieurs vagues, dans l’ordre des dossards. Tiens, d’ailleurs, parlons-en, des dossards. Petite innovation sur l’épreuve, les dossards n’étaient ni dans l’ordre d’inscription, ni alphabétique, ni sur l’âge, mais sur le classement pronostiqué par le site partenaire, T2Area, en fonction des résultats passés.
Ce qui a valu moult commentaires avant la course, chacun jugeant de ses capacités à honorer son rang face à la concurrence (Flo, Roxane, des choses à nous dire ?) ou se mettant le défi de faire mieux que le pronostic. Certains cachaient enfin leur jeu en ayant les dossards de la fin, réservé aux inconnus du site pour lesquels aucun calcul de performance n’était possible, faute de résultats passés.
A ce petit jeu, il faut féliciter Christelle, qui est tombée pile, et Daniel et Philippe qui ont échangé leurs numéros en passant la ligne d’arrivée main dans la main, mais dans le désordre ! Et mentionner Roxane, Jean-Yves et Jérémy qui, sans doute de peur qu’on les accuse d’avoir fait une course d’équipe, n’ont pas suivi le pronostic du tir groupé à trois pour arriver dans un ordre tout à fait dispersé.
Mais ne prenons pas trop d’avance et revenons aux courses.
Début août, même avec l’altitude des premiers contreforts de la Montagne Noire (tout le monde est toujours à l’aise avec la carte, n’est-ce pas ?), il fait chaud. Très chaud. Très très chaud. Et il y a même des années où c’est carrément période de canicule. Et pour cette année si particulière, on allait pas se priver d’un beau pic de chaleur, non ?
Dans l’eau au départ, tout le monde en était content. D’autant que, épidémie oblige, la combinaison était interdite (pour que les bénévoles n’aient pas à les manipuler pour les ramener d’un parc à vélos à l’autre). D’ailleurs les distances avaient été raccourcies : un seul tour de 600 m pour le M, deux pour le L, mais des tours de 700, la bouée bouée (ou presque) ayant décidé de se faire la malle et d’aller au milieu d’un champ d’algues, de vase et de petits morceaux noirs en suspension qui laisseront des souvenirs aux baigneurs. C’est comme les confettis, le soir sous la douche, on en retrouvait encore !
Sur le vélo déjà, la chaleur était bien présente. Cependant, la boucle (toujours à faire une fois sur le M, deux avec une petite jonction sur le L) étant globalement très arborée, cela passait plutôt bien. Assez pour bien profiter des très légers faux plats…
Pas de S cette année, dont le parcours est carrément relevé avec une bonne grosse côte en plein milieu. Mais pour autant, il faut des cuisses sur la grande boucle, qui consiste en gros à monter pendant 20 bornes entre 4 et 6 %, puis à redescendre de l’autre côté en évitant la tranchée fraîchement rebouchée de la fibre optique, les virages serrées et autres petites routes.
Du vélo, du vrai !
Mais tout ça, ce n’est que la mise en bouche.
Le vrai plat de résistance arrive une fois revenus dans le village de Fontiers-Cabardès (rappelez-nous le code postal, les incollables en géo ?) et après la deuxième transition.
Le briefing était clair : attention, parcours de trail… Et on peut dire que personne n’a été déçu du voyage ! Car non seulement ça monte pendant 5 bornes, mais une fois la descente attaquée, quand on se croit tranquille à dérouler jusqu’en bas (avant de refaire la boucle pour le L qui fait tout comme le M, mais deux fois, parce qu’il le vaut bien), le petit raidillon dans la forêt a de quoi surprendre. Et avant ça, il avait donc fallu grimper pendant toute la première moitié, en plein soleil, sur des chemins bien imprégnés de chaleur… Les messages relatifs à l’alerte canicule étaient clairs : “ne pratiquez pas d’activité physique intensive“. Les plus costauds devant n’auront que faire du conseil. Derrière, quantité de marcheurs se feront une petite randonnée tranquille pour tenir jusqu’à l’arrivée, parfois même pieds nus en raison des ampoules qui saignent (oui, Mathieu, même sur un M, le port de chaussettes par temps chaud est recommandé). D’autres enfin jetteront carrément l’éponge.
L’arrivée est ombragée, tranquille, paisible, au centre du village et sous une immense arche faite en rondins de bois. C’est beau, c’est chouette, c’est le retour de la compétition !
Au final, tout le monde se souviendra de cette édition, à la fois pour ses conditions particulières d’organisation que pour la météo éprouvante. C’est bien simple, à chaque fois que le speaker donnait la parole à un(e) athlète à l’arrivée, les premiers mots étaient “C’était dur !“, la seule variation constatée étant sur la présence du très ou pas !
Et comme toujours, c’est un troupeau de vachettes radieuses et rayonnantes, ravies d’avoir pu courir, qui se retrouvait à la terrasse du bar voisin (qui lui avait le droit d’ouvrir) pour déguster une boisson de récupération houblonnée.
Classée 107 avec le dossard 107 c’est bien cela ! En tout cas pour le 1er triathlon de l’année 2020 , on s’en souviendra , il aura marqué les esprits celui ci ! Exceptionnel . Bravo Fky pour le récit très juste de ce we HOT HOT HOT. Vivement le prochain triathlon …
Merci Franck pour ce super compte rendu d’un week-end très chaud, marqué par le grand plaisir de retrouver une aire de transition, ainsi que de pouvoir croiser des vachettes pendant la course!