Les vachettes le savent bien : les podiums, c’est comme les trains…

L’histoire commence en réalité il y a une semaine, à la mise à jour du challenge interne.
Avec 3 919 points après son double relais à l’Ekiden de Pamiers, Florian, 4e à cet instant, se rend compte qu’il ne lui manque que quelques dizaines de points pour piquer la troisième marche du podium à Julien et ses 3 997 unités.
En gros, il lui suffit de faire un résultat moyen sur une course à pied de 10 km au moins, et le tour sera joué. Facile, quand on est capable de jouer avec les premiers !

C’est donc décidé, il fera une course le dernier week-end d’octobre, le dernier week-end pris en compte pour le challenge. Résolution que, très sportivement, il partage le mardi à la piste avec la future victime de son plan machiavélique, histoire que Julien puisse quand même se défendre s’il le souhaite.

Et comme il ne va quand même pas passer à côté d’une occasion de prendre un dossard supplémentaire, Franck décide qu’il accompagnera Flo, histoire d’être là aussi pour prendre la photo du podium éventuel.

Premier problème : il y a des week-ends où une bonne dizaine de courses sont proposées autour de Toulouse, ce qui oblige à des choix cornéliens, et d’autres, on ne sait pas pourquoi, où il ne se passe rien.
Mais absolument rien. Le néant.
Et pas de chance pour Florian MaChiavaillès, ce dernier week-end d’octobre est de ceux-là.

Des recherches approfondies finissent par accoucher d’une solution : la deuxième édition des Foulées Bessieraine, qui propose deux courses nature de 10 et 18 km. Ouf ! Sauvé, le plan peut se dérouler.
Deuxième problème : il n’y a vraiment pas beaucoup d’inscrits, notamment sur le 18, ce qui n’est pas forcément motivant, et surtout humiliant si on s’octroie la victoire : à vaincre sans péril…
Ce qui n’empêche pas les deux compères de commencer à faire des plans sur la comète, et d’envisager de gagner une course chacun (car c’est bien connu, un Master, sur un malentendu, ça peut gagner… et même sans trop de péril, on ne crache pas sur une victoire !).

A la veille de la course, les hésitations sur la répartition des formats conduisent F&F à suivre de près la liste des inscrits, et à se renseigner plus en détail sur les courses.
Et là, c’est le drame.
La mention “épreuve libre” sur l’affiche met la puce à l’oreille… La réponse des organisateurs à la question est implacable, et fait voler tout le plan en éclat : la course est non chronométrée et sans récompense.
Or, pas de chrono, pas de point. Le challenge est un univers impitoyable.

Samedi, 20h30.
C’est la panique…
Renoncer au plan ? Jamais !!! Vous avez déjà vu une vachette déchaînée renoncer, vous ?
Mais alors, où aller…
Les messages s’enchaînent : RunningMag annonce un trail à Escazeaux. C’est plus loin, mais bon… Certes, mais surtout ce n’est pas la bonne date qui est indiquée, ce trail a lieu début novembre.
Encore raté.

20h40. Au final, la course lauréate s’appellera le Téléthon des Lacs de Saint-Sardos. Un trail de 13 km, chronométré car inscrit dans un challenge. Et dont les profits vont à une bonne cause. Tant qu’à faire, c’est encore mieux !
Une centaine d’inscrits (contre 35 en 2016 pour la première édition), ce qui permettra de devoir lutter, même si l’un des protagonistes voit déjà le rêve de double podium sur un malentendu s’envoler.

Une heure de sommeil en plus, et voici F&F en route vers la campagne du Tarn-de-Garonne pour LA fameuse course au pactole.
Sur place, la file d’attente pour les inscriptions de dernière minute est longue. Et quelques athlètes semblent bien taillés pour la victoire : le double podium était cuit depuis longtemps, mais le podium tout court ne sera peut-être pas si simple non plus.

Le départ est donné aux 180 trailers.
Comme toujours, Florian part à son rythme, en troisième puis deuxième position, derrière un athlète du CA Montauban, avant de prendre les devants au bout d’un bon kilomètre. Mais c’est en fait un groupe de trois qui se détache, et qui se relaie en tête.

Et comme en Formule 1, quand ce n’est pas sur la piste que se gagent les courses, c’est aux stands que se jouent les dépassements.
Km 7, premier ravitaillement : ils sont deux en tête à s’arrêter un instant. Mais pas SuperVachette, qui en profite pour prendre la tête et creuser un petit écart. C’est fini, les deux suiveurs, même s’ils tentent tout par la suite, ne reverront Florian que sur la ligne d’arrivée qu’ils franchissent ensemble. Devant, la vachette  a tout donné, et a tenu bon.
La victoire, et 130 points tant convoités au challenge, sont en poche.

Un peu plus loin arrive la famille Jalabert, avec le fiston 6e devant le papa 8e, puis un Franck qui a tout donné lui aussi pour finir à une belle 14e place, mais 9e Master. On croit rêver : où sont passés les jeunes ?!?!

Il faut attendre une heure et demi la cérémonie protocolaire, mais heureusement, le buffet d’arrivée est conformes aux standard vachette : salé, sucré, cacahuètes… et une petite bière  de récupération offerte qui fait toujours son effet.

On appelle les trois premières féminines (la première, puis les deux suivantes qui ont fini ex-æquo, décidément !), puis les cadets masculins (histoire de pouvoir faire un clin d’œil en récompensant un certain… Jules Jalabert, même si aucune récompense n’était vraiment prévue, ce qui déclenche une panique), puis les trois premiers masculins, enfin.

Une belle victoire, une belle photo.
Et un deuxième podium en cadeau : celui du challenge interne.

Le podium du Trail des lacs de Saint-Sardos
Une vachette doublement gagnante, et un gros chèque pour une bonne cause !

Ainsi s’achève la saison du challenge interne du Toulouse Triathlon 2017-2018.
A vous d’en écrire maintenant les plus belles pages pour la nouvelle saison 2017-2018 qui démarre dès le 1er novembre !

Un podium de Flo peut en cacher un autre
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