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7 !
Tout avait été bien parfaitement préparé, organisé, minuté, huilé.
Vraiment tout ? Pas tout à fait. Il est resté une surprise, lors de cette course club d’anthologie : les 7 podiums que se sont offerts les vachettes au cours de ce week-end. Impensable, inattendu, mais tellement bon.
Cependant, reprenons notre calme et n’allons pas trop vite en besogne. Et rembobinons l’histoire au tout début.
Installez vous confortablement, prenez le stock de pop-corn, le film commence, et il est en cinémascope…
Un an d’attente
La course club, cela fait déjà un an qu’elle est en préparation. Tout d’abord dans les coulisses du bureau, pour choisir les trois triathlons proposés au vote. Puis à l’automne, le vote des membres avant l’assemblée générale, et la décision : ce sera fin août, dans le Lévézou.
Ensuite il y a eu les inscriptions, la préparation physique, le début de la saison. Et tout s’est accéléré en août : la répartition des logements, les ajustements de dernière minute, et malheureusement aussi les forfaits : après la grave blessure de Christophe, dont seules les pensées nous aurons accompagnés, celle de Damien, moins grave mais suffisante pour un forfait, le dos délicat de Bruno, la méforme de Benoît, et pour finir, le mardi juste avant, le choc sur la piste entre J.-C. et Mathias. Les deux seront bien au week-end, mais un avec un dossard et l’autre avec son plâtre.
Le jour J est enfin arrivé
Vendredi 25 août. Cette fois c’est le moment, c’est l’instant. Les uns et les autres se mettent en route dans l’après-midi vers l’Aveyron. Par petit groupe, seul, en famille ou entre amis, au gré des contraintes et de la taille du matériel à emporter. Parce qu’il faut reconnaître qu’un triathlète, ça ne voyage pas léger. Et quand en plus ça part avec le vélo de route ET le VTT, là, c’est carrément une expédition.
Un minibus est là pour emmener deux cumulards de dossards et de vélo, un voyageur à peine posé d’Inde et les jeunes, qu’ils soient blessés ou sans permis. Il sillonne Toulouse pour une tournée de ramassage non pas scolaire mais de vachettes.
À 20 heures, tout le monde se retrouve au Camping Saint-Étienne, dans parc à vélo du lendemain (ou presque), les premiers arrivés, confortablement installés à la terrasse du bar, attendant avec impatience les derniers.
Au moment de s’installer, les jeunes se lancent dans une nouvelle épreuve non-inscrite au programme officiel et pas encore olympique (même si elle est sans doute pratiquée dans suffisamment de pays dans le monde) : le championnat des boulets. Entre Baptiste, qui a commandé un emplacement pour deux et qui est convaincu d’avoir un mobile-home à lui tout seul, et donc qui n’a pas pris de tente, puis Mathias et Éléna qui, eux, ont une superbe tente, mais aucun piquet ou armature pour la tenir, la photo finish est serrée. Fort heureusement pour eux, il reste un morceau de canapé çà et là, donc ils n’auront pas à dormir à la belle étoile ! Les seniors et les vétérans au secours des jeunes…
La tablée est bien longue, avec vingt personnes à table au dîner du camping. Sans compter ceux qui sont dans la région chez des amis ou en famille.
Veille de course ou pas, la petite sangria offerte par les gérants passe très bien. De la sangria ! Bah quoi ? C’est course club ou pas ?
La suite du repas, elle, a plus été pensée pour les sportifs : crudités, poisson et riz complet, roquefort (Aveyron oblige !) et salade de fruit. Les assiettes sont impressionnantes à l’arrivée, mais elles sont vides en repartant ! Et c’est toujours la course club quand même, donc les vachettes font également honneur aux pichets de vin.
Ceci étant, le marchand de sable ne tarde pas à passer. Demain, dès 7h, les athlètes seront déjà sur le pont, les supporters suivant de très peu.
Demandez le programme
Nos camarades du Rodez Tri 12 savent mettre les petits plats dans les grands. Aussi le triathlon du Lévézou a de nombreux avantages pour une course club : à moins de deux heures de la maison, avec un cadre magnifique, des parcours à la fois beau et variés, et surtout pléthore de formats proposés. Avec à chaque fois des vachettes ou assimilées au départ.
Samedi, 9h. Le temps est au grand beau, le vent souffle fort sur le lac de Villefrance-de-Panat, et déjà Cynthia, Baptiste et Philippe ouvrent le bal des festivités sur le sprint. Tout comme Emmanuel, bien présent, même s’il s’est inscrit de son côté et n’avait rien dévoilé de sa présence. Une sorte de cerise sur le gâteau, ou de surprise du chef.
S, comme le parcours natation
Le départ est physiquement séparé entre hommes et femmes, mais passé les quelques premiers mètres dans l’eau et la ligne de séparation, tout le monde est dans la même machine à laver. Ça frotte, ça pousse, et surtout ça dérive un maximum : le vent venant de la digue envoie tout le monde visiter le lac, et la trajectoire vers la première bouée est une jolie courbe plus qu’une belle ligne droite. On a déjà vu natation plus simple.
Les relais partent cinq minutes plus tard, et Éléna aura la chance d’avoir à la fois un peu plus de calme (du moins, pendant les deux minutes quatorze qu’elle met à rattraper les individuels) et l’information sur la dérive.
C’est parti pour deux tours de lacs, à vélo cette fois, avec un passage devant le parc qui permet aux vachettes supporters d’encourager les vachettes en course. On surveille notamment la remontée attendue de Mathieu, en relais, qui est lancé à pleine vitesse après avoir fait son célèbre échauffement sur le home trainer au pied de son camion !
La course à pied est un aller-retour le long du lac, en parant sur le barrage.
Du moins, ça, c’était en théorie.
Un bénévole manquant fait que la tête de course suit le balisage et les panneaux, et monte dans la forêt. Mais en fait, c’est le parcours du cross, pour cet après-midi… Le temps de comprendre l’erreur et de faire demi-tour, 1 km aura été parcouru en cadeau. Franck, qui s’est élancé en tête des relais après une demi-douzaine d’individuels, est le premier à décider de faire demi-tour (en bon arbitre, il sait que c’est au concurrent de connaître le parcours et qu’une erreur lui serait imputable, et pas à l’organisateur), et dans sa descente il ramène ses poursuivants sur le droit chemin. A commencer par le deuxième des relais, qui en profite pour se faire la malle. Mais il est en catégorie masculine, pas de souci pour la catégorie mixte.
Au demi-tour, ils n’ont croisé personne : la tête de course est donc encore en train de visiter la forêt ou d’en revenir, même si au final ce fait de course sera sans incidence sur le classement des tous premiers !
Et l’avantage de ces parcours en aller / retour, c’est qu’on croise ses petits camarades : on peut s’encourager, se taper dans les mains, accélérer en les voyant. C’est toujours chouette.
Sur la ligne d’arrivée, ce sont donc le premier relais masculin et le premier relais mixte qui passent en tête. Le contrat est rempli pour « Éléna et les garçons », qui venaient pour rien d’autre que la victoire en mixte.
Côté solo, c’est Manu qui s’offre le luxe de montrer aux plus jeunes de quel bois les vétérans se chauffent, et qui termine devant Baptiste, Philippe L. et Cynthia. Tout ce petit monde est content à l’arrivée, la journée est bien lancée.
Le Toulouse Tri est dans la place
Il est plus que temps d’installer (et d’amarrer solidement à cause du vent) la tente du club, au beau milieu de la zone d’arrivée. Elle servira de point de ralliement, de consigne privée, et Bruno pourra y prendre le soleil ou l’ombre toute la journée, arborant un beau bronzage pour sa course du lendemain (hein, quoi, c’est dimanche mon half ?).
Effervescence à la mi-journée
Pas le temps de traîner cependant, car tout s’accélère peu avant midi. Côté course, il y a le XS, avec Florent qui accompagne les plus jeunes : sa fille Marion (quoi qu’en dise la mention sur sa tenue), Thomas, venu avec toute sa famille et Antoine, le fils d’Éric G.
Avec encore de la dérive en natation (heureusement, il faut aller moins loin), un seul tour de lac à vélo, donc plus de passage devant les hordes de supporters, et un aller-retour à pied en partant sur le barrage, mais sans erreur de parcours cette fois.
Ça va vite, très vite même, tout ce petit monde étant au ravitaillement d’arrivée en moins d’une heure, les supporters devant redoubler d’attention pour ne pas rater les passages et les encouragements.
Pendant ce temps, côté jardin, l’activité ne consiste pas seulement à taper des mains. Les athlètes de l’après-midi sont déjà en train de manger pour prendre le départ dans de bonnes conditions, puis de préparer leur matériel et de converger vers le parc à vélo. En passant par la tente du club, qui ressemble à un stand de démonstration de vendeur de cycles.
Arrive la première frayeur du week-end : Fran se rend compte sous la tente que son vélo est crevé… alors que le parc à vélo ne va pas tarder à ouvrir. Hywel, qui lui n’a pas crevé, repart donc au camping chercher le matériel, et la réparation est faite avant l’installation.
Ouf ! Mieux vaut le faire avant plutôt que d’avoir à le faire pendant la course…
Le clou du spectacle
13h30, c’est l’heure du départ du M.
Avec le plus gros contingent du week-end au départ. En effet ce ne sont pas moins de neuf vachettes en solo et une équipe relais qui s’alignent : Christelle (dont c’est une première sur ce format) et Fran chez les femmes, et chez les hommes Hugo, Hywel , Jean-Nicolas qui a récupéré le dossard d’un des blessés deux jours avant, Marc, Pascal, Philippe D. ainsi qu’Eric D. qui a pris un dossard pour ne pas faire que supporter ses garçons. Pour le relais, Éléna rechausse la combi, et pour ses garçons elle a gardé Franck et changé Mathieu pour Nico H., avec cette fois pour objectif de simplement faire « au mieux ».
Dès l’installation dans le parc, le speaker de l’épreuve (qui avait déjà officié à Nailloux, à l’Isle-Jourdain, et encore avant à Montauban) se lance dans son fil rouge personnel : l’interview d’Hugo, qu’il présente comme « l’un des favoris », le « tombeur de Jalabert ». Mais sans en mentionner aucun autre… Était-ce prémonitoire ? En tout cas, des interviews ou des mentions à notre panthère étendard, il y en aura à peu près toutes les heures. Mathias en comptera pas moins de 14 au moment du tri des photos !
Ces dames s’élancent en tête dans le calme relatif du lac. Le vent est en effet toujours là, donc ça part à fond sur la gauche. Et quand ces messieurs partent à leur tour, là, il n’est plus question de calme. Et je te coule, et je te pousse, et je te tire la jambe… Pour Christelle, le bizutage est rude, jusqu’à ce qu’elle décide de rendre la pareille et de ne plus se laisser faire.
Enfin c’est au tour des relais d’aller rejoindre le festival.
La sortie à l’australienne permet aux supporters d’encourager les dix vachettes (oui, neuf solos et un relais, si vous suivez bien) et de leur donner les positions, les écarts, et des bravos.
Et c’est parti pour le vélo. Avec au programme une boucle unique de presque 40 km qui emmènera les athlètes du lac de Villefranche-de-Panat à celui de Pareloup. Le Lévézou Lake Tour, en somme.
Pendant ce temps, mauvaise nouvelle pour les cross-triathlètes qui avaient mangé et tout préparé pour leur départ à 14h30. Celui-ci est retardé de 45 minutes, histoire de mieux gérer les allers et venues dans le parc à vélo et les croisements sur les parcours.
C’est donc une longue attente à l’ombre de la tente qui les attend. Ce sont les aléas du direct, dira t-on.
Stupeur au retour vélo du M.
Le premier à revenir est le premier relayeur : il rentre rincé, il a tout donné (et à 38,4 km/h de moyenne sur un parcours vallonné, on veut bien le croire). Une équipe masculine. Puis un solo, qui, du haut de ses 30 saisons de triathlon, montre que les années ne changent rien à la qualité.
Troisième à revenir… Nico H., qui a appliqué à la lettre la consigne du coach de tout donner (au point de faire un meilleur vélo qu’Hugo pour quelques secondes), et qui lance Franck en tête des relais mixte. Il faudra tenir la place, maintenant ! Juste derrière, arrive donc Hugo. Il ne lui faut qu’un kilomètre autour du lac pour rattraper son aîné, qui balance sur l’âge du précédente en lui hurlant d’aller chercher cette victoire qui lui tend les bras.
Derrière, les vachettes rentrent les unes après les autres. Mais il faut attendre pour revoir Fran. Attendre très longtemps. Trop longtemps pour que cela soit normal. Quand elle arrive, juste devant la voiture balai, tout s’éclaire : la pauvre a crevé deux fois en course, en plus de la fois avant course… Et elle n’a dû son salut qu’au passage en voiture de Florent qui lui a donné une deuxième chambre de rechange et l’a aidée à repartir. Sinon, c’était le retour dans la voiture balai et pas devant…
Entre temps, la ligne d’arrivée avait déjà accueilli une trentaine de personnes.
Et parmi elles, le grand vainqueur du jour, félicité et longuement interviewé par le speaker… Hugo Charton himself ! Et juste derrière, « Éléna et les garçons » qui s’offrent une deuxième victoire en relais mixte dans la journée. C’est l’euphorie chez les vachettes.
Les arrivées s’enchaînent : Pascal, Marc, Eric D., Jean-Nicolas, Hywel, Philippe D. précèdent Christelle qui arrive presque pimpante au bout de son premier M, et Fran la valeureuse qui a droit à une ovation, et à l’honneur de fermer la marche. Oui, mais la dernière est toujours devant toutes celles et ceux qui ont abandonné, n’ont pas pris le départ, ne se sont pas inscrit(e)s. Et ça en fait, du monde !
Un cross-tri de folie
Pas le temps de profiter ou de faire la sieste.
Car pendant que le M battait son plein, le départ du cross-tri était finalement donné à son tour. Les 2 + 2 vachettes (Gaëlle et Marie à gauche de la ligne, Florian et Jean-Claude à droite) partent pour un kilomètre à lutter contre le vent. Sur la trajectoire, c’est finalement Marie qui s’en sort le plus directement. C’est l’avantage de ne pas être une excellente nageuse ! En revanche, respirer à droite quand le vent arrive de là et balance tous les remous du lac, c’est moins pratique…
Le parcours VTT est exactement ce qu’il faut pour un cross-tri : exigeant, varié, alternant les portions techniques, roulantes, très (voire très très) pentues. Ce n’est pas le championnat régional pour rien.
Et sur la fin, il passe sur le chemin qui vient du camping à la zone de transition (et d’arrivée), et donc les VTT du cross doublent les coureurs du M.
Un trio passe en tête. Un peu plus loin, Jean-Claude donne tout pour revenir. Florian est dixième, avec les deux précédents juste devant, et la perspective de les reprendre à pied, son sport fort.
Une première féminine passe, puis une deuxième, puis Gaëlle arrive, toute râpée, expliquant qu’elle a fait une sale chute, qui lui a coûté de précieuses secondes. Enfin Marie remonte les places sur sa partie fétiche.
Le parcours de trail est lui aussi parfait pour le genre. Et les vachettes s’y font plaisir, signant un joli numéro : Florian signe le 2e temps du segment (derrière un Vincent Devaux intouchable) et fait une remontée fantastique dans le Top 5, J.-C. le 3e, ce qui lui permet de prendre la dernière marche sur le podium, et même la deuxième suite à l’abandon de l’homme rentré en tête à vélo. Quant à Gaëlle, elle réalise tout simplement le meilleur temps féminin pour remonter également d’une place. Avant d’aller visiter le poste de secours à l’arrivée pour faire désinfecter ses vilaines, et nombreuses, éraflures.
C’est à qui toutes ces coupes ?
Les félicitations sont de mise, et les vachettes sont nombreuses pour les donner. Car le secrétaire avait donné rendez-vous à tout le monde à 17h00 pour une photo de groupe. Alors elles sont là, les vachettes, à attendre l’instant magique, et à refaire les courses du matin, à faire des plans sur celles du lendemain, et à féliciter les arrivants.
Car avec le retard du départ du cross-tri, il faut patienter pour que le troupeau soit complet et que le cliché soit parfait.
Pour meubler en beauté, le groupe profite des cérémonies protocolaires : le M d’abord, avec Hugo la star et l’interview incontournable, le relais mixte victorieux et déchaîné sur le podium. Puis vient le cross-tri, avec un instant mémorable : les filles sont appelées d’abord, et Gaëlle s’installe sur la deuxième marche. Elles descendent, sont remplacées par les garçons où Jean-Claude prend à sont tour la gauche du podium. Enfin les six lauréat(e)s sont invité(e)s à se regrouper, et on a un beau couple de vachettes en argent ovationné par le reste de la bande, avant que Gaëlle ne soit rappelée pour chausser son deuxième maillot rouge consécutif de championne régionale de cross-triathlon.
En parlant de bande, celle-ci n’est pas tout à fait au complet. Car Marie n’en a pas encore fini.
La pauvre. Il y a une bonne vingtaine de ses camarades de club qui l’attendent à l’arrivée pour une magnifique haie d’honneur au moment où elle se présente sur la dernière ligne droite avant l’arche d’arrivée. Mais c’est pour mieux lui sauter dessus et l’inviter à prendre place sur la photo de groupe.
Hé oui, après plus de trois heures d’effort, le repos bien mérité et le ravitaillement d’arrivée attendront, pour le moment c’est l’heure des clichés !
Christian et Hélène, en conjoints supporters fidèles, qui méritent la palme des encouragements tout au long du week-end, s’improvisent photographes officiels pour immortaliser l’événement. La sortie club 2017 du Toulouse Triathlon, c’est dans la boîte !
La tournée du président, le repas du secrétaire
Retour au calme dans le camping pour une douche bien méritée.
Mais déjà il faut également préparer le matériel pour les forçats du lendemain qui s’élanceront sur le half. Avec tout ça, on serait presque en retard pour l’apéro. Un comble ! Halte aux cadences infernales !
La tablée s’organise en terrasse, et l’apéro, c’est la tournée de Roro. Il n’est pas là, mais le Président a de quoi être content, tant les vachettes ont bien montré le maillot tout au long de la journée.
Au fur et à mesure des arrivées, on rajoute des tables et des chaises, et rapidement, le stock de bières du camping s’épuise et le choix se restreint… Promis, l’année prochaine, on préviendra avant pour qu’ils doublent leurs stocks !
Les discussions vont bon train, et les smartphones sont de sortie pour décortiquer et refaire les courses deux cent fois au vu des relevés sur Strava. Chambrage d’Untel qui a été plus rapide que l’Autre sur tel segment, comparaison des moyennes, félicitations sur les temps.
Il y a de quoi faire ! Et pour un peu, on en oublierait de passer à table.
Pourtant, c’est repas festif, ce soir.
Bienvenue en Aveyron, le patron, en concertation avec l’organisation, a sorti les spécialités locales : charcuterie, aligot-saucisse, fromages du coin, et… tiramisu maison (heu, oui, dans l’Aveyron). Ça, c’est un vrai repas d’avant-course pour le half du lendemain ! Quant au vin, il est… frais.
C’est samedi soir au camping, il y a donc une autre grande tablée derrière, et surtout, une animation, avec une chanteuse qui reprend tout un tas de standards.
Sans se concerter, les deux bouts de la table se lancent dans un blind test : c’est à qui annoncera le plus vite le titre au départ des premières mesures. Force est de constater que finalement, les plus jeunes, même s’ils n’étaient pas nés, connaissent des vieilleries. Mais c’est Éric le plus fort à ce petit jeu.
A l’autre bout de la table, une panthère en folie, auréolée de sa victoire du jour, n’aura de cesse de réclamer “Goldman, Goldman, Goldman”… avant d’être obligé d’aller le demander directement au moment où la chanteuse voulait faire sa pause, la retardant d’une chanson.
Mais c’est toute la table qui entonnera “Encore un matin“. Avant qu’une partie des vachettes ne lance leurs dernières forces dans la chorégraphie incontournable des “Lacs du Connemara“, à défaut d’avoir une chanson sur ceux du Lévézou.
Enfin l’heure du repos bien mérité finit par sonner.
Sauf pour les guerriers du dimanche, pour qui c’est plus l’heure de la veillée d’armes !
Nico, qui a préféré sa cuisine personnelle pour préparer la course, dort déjà dans son camion. Un test des amortisseurs par les vachettes folles est évoqué, puis abandonné. Le viking s’en sort bien.
Une moitié pour finir les choses en beauté
Dimanche matin. Même heure, même endroit que la veille, on retrouve un petit groupe au petit déjeuner, qui se demande un peu ce qu’il fait là. Hé oui, mais un half-ironman les attend…
Au camping se préparent donc Bruno qui va pouvoir courir tout bronzé de la veille, Flo, Franck, Hugo, Mike, Nico H. et Olivier. Ce petit monde repart vers la zone de la course, sans oublier la tente du club qui retrouve rapidement sa place de la veille.
Et dans le parc, ils sont rejoints par Éric et Nicolas T.
Tout le monde s’installe. Mike profite de la meilleure place (la première sur la barre centrale) pendant qu’Hugo… se fait interviewer par le speaker, ce qui fait rire les vachettes présentes au bord des barrières.
C’est parti pour deux tours dans le lac, que l’absence de vent rend parfait pour la natation. Dommage, Franck ne peut pas profiter de sa célèbre brasse tête hors de l’eau qui lui permet de filer au plus direct entre les bouées pour prendre un avantage sur les crawlers qui dériveraient ! Et il y a juste le temps de faire sa sortie à l’australienne sous les vivas avant que les vachettes hors course ne filent à la sortie de l’eau applaudir Mike puis Nico H. qui sont les premiers nageurs du club à revenir.
Le dernier cité se rend compte devant son vélo qu’il met du sang partout. Et en effet, il a la main ouverte, la combinaison déchirée. La faute à la sortie à l’australienne où, en repartant, et en constatant que le sol était bien caillouteux, il a plongé dès qu’il a pensé ne plus avoir pied… pour mieux se rendre compte qu’il faut savoir ne pas faire le dauphin trop tôt. Car de fond, il n’y avait pas, et il s’en est tiré en râpant les cailloux et en évitant de la main un choc frontal qui aurait pu être bien plus grave.
Ouf ! Sauvé de peu sur ce coup-là.
25 minutes après la tête, tout le monde est sur le parcours vélo. 80 km de toute beauté, vallonnés, variés, vers et autour du Lac de Pareloup avant de revenir par un long faux plat descendant où ça envoie à des vitesses folles.
Il faut quand même entre deux heures et quart et trois heures pour parcourir la boucle, aussi les supporters ont différentes options : tout d’abord encourager les jeunes pour les courses qui leur sont réservées, avec Lucile (la fille d’Éric) chez les 6/9 et Romain (le frère de Thomas) chez les 10/11, puis retourner au camping pour se reposer et manger. De leur côté, le couple argenté Jean-Claude et Gaëlle fait également la boucle à vélo, à allure tranquille, ce qui leur permet de se faire rattraper par presque tous les halfeurs et de les encourager (seuls Olivier et Franck reviendront trop tard pour en profiter).
La course à pied consiste à faire deux tours du lac. Et ça va plus ou moins vite, suivant l’état de fatigue, la résistance à la chaleur et les capacités.
Mais parfois, ça va trop vite : au camping, Éléna et Mathias sont avec la famille Dagnac, et au moment du passage d’un premier coureur, se décident à aller s’installer avec des chaises au bord du parcours (façon Tour de France, mais en plus lent, ce qui laisse plus de temps pour encourager les athlètes). Arrive alors Nico H. en tête des vachettes. Et il faut plusieurs longues secondes aux supporters pour se rendre compte que c’est une vachette qui passe, et finir par l’encourager. Hé oui, supporter, c’est aussi un métier exigeant à tous les instants.
Moins drôle, il y a un peu de casse sur ce parcours de course. C’est d’abord Mike qui renonce après quelques kilomètres, une pseudo-déchirure se faisant sentir, avant que Florian ne mette aussi les clignotants pour un tendon d’Achille récalcitrant. Heureusement, l’un comme l’autre auront su s’arrêter à temps, et les blessures ne sont pas trop graves.
Côté course, l’absence d’aligot dans les veines et les consignes du coach d’être à fond tout le temps amènent Nicolas H. à finir en tête des vachettes. Hugo paie ses efforts de la veille (au karaoké et sur le Connemara, bien sûr) et fait un classement à deux chiffres qui étonnera tout son entourage, son troisième seulement sur ses quinze dernières courses.
Bruno, Éric et Franck arrivent dans un mouchoir de poche, puis Olivier et Nicolas T. ferment le bal des vachettes et clôturent les courses de la course club.
La joyeuse bande a encore le plaisir de célébrer un podium, puisque Romain s’est offert la troisième place de sa course et a droit à son moment de gloire, au grand dam de Thomas, sa vachette de frère, jaloux que ce soit le jeune non-licencié qui soit primé et pas le grand du club… À charge de revanche !
Comment ça, on rentre déjà ?
Il serait doux de profiter du lieu et de la météo parfaite à l’infini. Malheureusement, il est temps d’envisager le retour, et donc de démonter la tente du club, qui aura servi de point de ralliement pendant ces deux journées bien pleines, puis de retourner au camping pour un brin de toilette des athlètes et des mobile-home, et de charger les voitures.
Et c’est le retour à Toulouse, avec également le retour, mais cette fois par messageries interposées, des analyses de course et des félicitations en tout genre.
Et c’est aussi grâce à l’électronique que Nicolas H., dossard numéro 18, se rend compte sur Strava qu’Éric, dossard numéro 19, participait également à la course. Ces deux-là étaient voisins dans le parc à vélo, et l’un a donc réussi à faire abstraction de l’autre. Coach, c’est bon, il était concentré pour tout donner sur sa course, le Nico !
Quoi qu’il en soit, cette dernière anecdote vient parachever un grand week-end d’efforts, de plaisir et de convivialité partagés.
Et avec une seule conclusion possible : vivement l’année prochaine que ça recommence !
Mais quel article ! Aussi exceptionnel que ce weekend de folie ! 🙂
Bravo pour l’organisation du gros week-end! Je pense qu’on a tous kiffé ;-D
Tu pesnes tu veux dire 😉
Incroyable week-end et super orga du bureau !
Bravo tout le monde !
Merci Francky pour le debrief!! Et pour le rodage de l’orga dont je profiterais l’année prochaine!
Beau résumé! beau weekend! De beaux moments! Merci à tous 🙂
Je me répète mais merci Franck pour cette organisation sans faille ☺
C’était un we réussi avec un bel esprit et de belles épreuves.
C’est quand le prochain ??